Les principes de l'automatisme
L'automatisme des armes à feu consiste
à approvisionner, automatiquement et sans intervention
manuelle, l'arme une fois qu'elle a tiré la munition disponible
dans sa chambre de tir. Les revolvers ne mettent pas en pratique
un automatisme. La plupart des fusils de précisions, qui
sont utilisés par les tireurs de précision (marksmen prononcé
"marxmène") et les snipers (snipers
;-) prononcé "snaïpeur") (terme anglais,
passé "à la mode" depuis les conflits
en ex-Yougoslavie, pour désigner un tireur embusqué
et volontairement isolé) (note: un sniper est un tireur
de précision mais un tireur de précision n'est pas
forcément un sniper, le sniping est une spécialité
qui consiste pour un combattant, et un seul, à harceler
l'ennemi de façon autonome pendant un temps pouvant se
compter en mois), ne sont pas automatiques. La munition passe
du chargeur vers la chambre par action manuelle sur un levier
de chargement. Cette méthode est préférée
au chargement automatique car celui-ci tend à dérégler
le tir, ce qui est facheux lors d'un tir de précision !
L'automatisme est présent sur toutes
les autres armes à feu telles que pistolet mitrailleur
(P.M.), pistolet semi-automatique ou pistolet automatique par
abus de langage (P.A.), fusil d'assault, mitrailleuse, etc...
Note : les lignes suivantes présentent
des cas particuliers de chaque système choisis pour leur
simplicité. Les connaisseurs reconnaîtront que ces
exemples ne sont pas fonctionnels en pratique ou très peu
répandus. Rappel : ce dossier est juste une entrée
en matière.
- principe de fonctionnement des armes automatiques dites
"à culasse non calée"
Cliquez ici
pour lancer l'animation simplifiée d'un tir
les éléments sont: un canon solidaire du chassis (et donc du
tireur), un bloc de culasse équipé d'un percuteur et lié
au chassis par un ressort récupérateur, et une munition constituée
de sa charge et de son ogive.
Cycle de fonctionnement:
- au repos et armé, prêt à tirer (tel que représenté
sur l'image ci-dessus): la munition est présente dans la chambre, le
ressort est comprimé, le bloc de culasse et le percuteur sont éloignés
de le munition, l'appui sur la queue de détente est attendu.
- mise à feu: le tireur appuie sur la queue de détente, le bloc
de culasse est libéré, le ressort récupérateur
entraine le bloc de culasse contre la munition, le percuteur écrase
l'amorce de la munition.
- départ du projectile: la charge de poudre entre en combustion, l'ogive
quitte l'étui, et s'élance dans le canon.
- recul du bloc de culasse: une partie de l'énergie de combustion est
transmise au bloc de culasse, grâce à l'importante masse de la
culasse par rapport à celle du projectile et grâce au ressort,
le bloc de culasse recule un peu après le départ du projectile,
ce léger retard permet de conserver le canon étanche le plus
longtemps possible de manière à ce que les gaz de la combustion
accélèrent le projectile le plus longtemps possible.
- retour du bloc de culasse: la culasse est finalement stoppée par
le ressort récupérateur, celui-ci la renvoie dans l'autre sens,
ce mouvement est utilisé pour placer une nouvelle munition dans la
chambre.
- mise à feu automatique: la munition est en place, le bloc de culasse
et son percuteur arrivent contre la munition, le percuteur brûle l'amorce
de la munition, le tir est maintenant automatique, il n'est plus besoin de
déclencher la queue de détente, il suffit de la maintenir pressée
tant que le tir est requis, "mise à feu" est la prochaine
étape.
Le but est de garder la chambre fermée le plus longtemps possible pour
que le projectile puisse profiter au maximum de l'expansion des gaz dans le
canon. Pour cela, il faut augmenter la masse de la culasse et/ou augmenter
la force du ressort récupérateur. Mais par l'une ou l'autre
de ces augmentations, la cadence de tir s'en trouve diminuer. En outre, dans
le cas des armes individuelles, celles-ci doivent rester évidemment
portatives. Il existe donc une limite en masse (en "poids"). Plus
la masse de la culasse est grande, plus la masse totale de l'arme est grande,
et plus il est difficile au servant de la transporter et de l'utiliser. Un
choix judicieux dans le rapport de la masse du projectile sur celle du bloc
de culasse et de la force du ressort récupérateur permet une
cadence de tir théorique de 400 coups/mn à 700 coups/mn (7 coups/s
à 12 coups/s) (la cadence de tir est aussi soumise à la course
du bloc de culasse, c'est-à-dire la distance parcourue par le bloc
de culasse à chaque tir).
Ce principe de tir est très simple. Les armes l'utilisant sont donc
faciles à fabriquer, bon marché et robustes.
Pour les armes de poing utilisant ce principe, la munition la plus puissante
admise est de calibre 11,43mm (.45). Ce principe est essentiellement utilisé
sur les pistolets automatiques aux munitions de capacités et puissances
réduites, et sur les pistolets mitrailleurs.
La "mitraillette" Sten utilisée par les Anglais pendant la
2ème Guerre Mondiale est l'exemple type de pistolet mitrailleur utilisant
le principe de la "culasse non calée". Il paraîtrait
que le fonctionnement recommandé était le mode semi-automatique,
c'est-à-dire au "coup par coup", car en mode automatique,
la seule façon de stopper le tir eût été d'attendre
que le chargeur se vide !
- principe de fonctionnement des armes automatiques dites
"à culasse calée" ou "à retard à
l'ouverture" ou "à augmentation d'inertie"
Cliquez ici
pour lancer l'animation simplifiée d'un tir
les éléments sont: un canon solidaire du chassis (et donc du
tireur), un bloc de culasse équipé d'un percuteur et lié
au chassis par un ressort récupérateur, un dispositif de verrouillage
de la culasse, et une munition constituée de sa charge et de son ogive.
Cycle de fonctionnement:
- au repos et armé, prêt à tirer (tel que reprsénté
sur l'image ci-dessus): la munition est présente dans la chambre, le
ressort est comprimé, le bloc de culasse et le percuteur sont éloignés
de la munition , l'appui sur la queue de détente est attendu.
- mise à feu: le tireur appuie sur la queue de détente, le bloc
de culasse est libéré, le ressort récupérateur
entraine le bloc de culasse contre la munition, le percuteur écrase
l'amorce de la munition, la culasse est verrouillée par le frein.
- départ du projectile: la charge de poudre entre en combustion, l'ogive
quitte l'étui, et s'élance dans le canon.
- recul du bloc de culasse: une partie de l'énergie de combustion est
transmise au bloc de culasse, grâce au verrouillage qu'impose le frein
à la culasse, le bloc de culasse recule un peu après le départ
du projectile, ce léger retard permet de conserver le canon étanche
le plus longtemps possible de manière à ce que les gaz de la
combustion accélèrent le projectile le plus longtemps possible.
- retour du bloc de culasse: la culasse est finalement stoppée par
le ressort récupérateur, celui-ci la renvoie dans l'autre sens,
ce mouvement est utilisé pour placer une nouvelle munition dans la
chambre.
- mise à feu automatique: la munition est en place, le bloc de culasse
et son percuteur arrivent contre la munition, le percuteur brûle l'amorce
de la munition, le tir est maintenant automatique, il n'est plus besoin de
déclencher la queue de détente, il suffit de la maintenir pressée
tant que le tir est requis, "mise à feu" est la prochaine
étape.
L'avantage de ce principe par rapport à celui de la culasse non calée,
est qu'avec un frein adapté, il peut tirer des munitions avec la même
efficacité mais avec une culasse plus légère, et une
culasse plus légère signifie aussi une arme plus légère.
- L'introduction
- Le sondage
- Le principe
général du tir
- Les principes
de l'automatisme
- Les définitions
(suite)
- Les
munitions
- Les munitions
à l'uranium appauvri
- Les
munitions d'artillerie
- Les calibres
- Les
types de projectiles
- Les rayures,
la gyroscopie et la gyrostabilisation
- Le
recul, la puissance d'arrêt, la puissance, l'énergie et la quantité
de mouvement
- Les remerciements,
la bibliographie et les liens