Tchernobyl :
la population de France sacrifiée pour sa cause nucléaire (?).

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Les cartes

Forts de tous ces repères et équivalences dose / activité examinons les cartes.

Carte de l'Europe avant l'accident de Tchernobyl.

Activités dûes au radio-isotope césium 137.

Source : atlas officiel de la communauté européenne.

La France a une activité située entre 1500 et 2000 Bq / m².
Les effets de Tchernobyl ne sont pas encore en jeu.

Carte 1.

 

Cartes de France juste après l'accident de Tchernobyl.

 

 

Activités dûes au radio-isotope césium 137 provenant de Tchernobyl.

Source : dossie Futura-Sciences à http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier251-5.php .

Carte 2.

 

Activités dûes au radio-isotope césium 137 provenant de Tchernobyl.

Source : IPSN (Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire), devenu IRSN ( http://www.irsn.org ) (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, organisme de l'Etat).

Carte 3.

 

Activités dûes au radio-isotope césium 137, probablement un total incluant les retombées de l'accident de Tchernobyl, les rayonnements naturels, les essais nucléaires atmosphériques (passés), etc ...

Source : IRSN ( http://www.irsn.org ) (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, organisme de l'Etat).

Carte 4.

 

Activités dûes aux radio-isotopes césium 137 et iode 131, probablement un total incluant les retombées de l'accident de Tchernobyl, les rayonnements naturels, les essais nucléaires atmosphériques (passés), etc ...

Source : IPSN (Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire), devenu IRSN ( http://www.irsn.org ) (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, organisme de l'Etat).

Activité dûe au césium 137 (Bq / m²) :

Activité dûe à l'iode 131 (Bq / m²) :

Carte 5.

 

Activités dûes au radio-isotope césium 137, total incluant les retombées de l'accident de Tchernobyl, les rayonnements naturels, les essais nucléaires atmosphériques (passés), etc ...

Source : atlas de la commission européenne de 1998 (données fournies par la France à la commission européenne ...).

Carte 6.

 

Carte d'Europe toujours après l'accident de Tchernobyl mais bien plus tard.

Note : l'année exacte de cette carte n'a guère d'importance car elle n'affiche que l'activité du césium 137 (l'iode 131 ayant quasiment disparu quelques mois après l'accident, Mai 1986, de part sa faible demi-vie, 8,06 j), qui a une demi-vie de 30,07 ans. Si les mesures datent de 10 ans après (1996), il reste encore 80 % (2 -10 ans / 30,07 ans %) du césium 137 issu de l'accident de Tchernobyl).

 

 

Activités dûes au radio-isotope césium 137, probablement un total incluant les retombées de l'accident de Tchernobyl, les rayonnements naturels, les essais nucléaires atmosphériques (passés), etc ...

Source : atlas de la commission européenne de 1998.

Carte 7.

 

 

Analyse des cartes

L'intrus dans ces cartes est la carte 3 : elle est sacrément optimiste par rapport aux cartes 2, 4, 5 et 6 en annonçant des activités surfaciques maximales à 6000 Bq / m², alors que les quatre autres cartes affichent des pics à 20000 Bq / m² minimum. C'est pourtant une carte signée IPSN ...

Dans une moindre mesure, la carte 6 n'est pas très crédible non plus : elle donne une activité surfacique pour la Corse très très basse alors qu'on sait que cette région a été l'une des plus touchées. Remarque : c'est une carte de la commission européenne, mais les valeurs ont été fournies par l'Etat français ...

La carte 1 montre qu'avant l'accident de Tchernobyl, la majeure partie de la France et ses pays voisins à l'est ont une activité surfacique en césium 137 de 1750 Bq / m² ± 250 Bq / m². Comme nous avons vécu avec et que nous ne nous en portions pas plus mal, nous pouvons aussi prendre cette valeur comme repère. Remarque : plus on s'éloigne de l'URSS moins l'activité est grande ...

Mettons de côté la carte 3 et la carte 6 qui ne sont pas crédibles.

Dans les jours qui ont suivi l'accident de Tchernobyl, les cartes 2, 4, et 5 présentent des valeurs d'activité surfacique en césium 137 qui se recoupent même si certaines cartes montrent des pics localisés qui n'apparaissent pas sur d'autres. Les principales régions touchées sont la Corse, la région niçoise et monégasque, une ligne partant de la Franche-Comté et finissant dans l'Ardèche, et le nord-est plus sporadiquement. Des surfaces non négligeables ont atteint des activités surfaciques de 20000 Bq / m² et plus, soit 11 fois l'activité surfacique initiale. La carte 5 se distingue des autres car elle montre l'activité surfacique de l'iode 131. On remarque que la radioactivité due à l'iode 131 a été bien supérieure à celle due au césium 137. "Heureusement " l'iode 131 s'est désintégrée relativement rapidement (en quelques semaines). Mais on remarque aussi, toujours sur cette même carte 5, que la légende de l'activité surfacique de l'iode 131 est bizarre : les différentes plages d'activité surfacique ne se suivent pas. Faute d'explications, c'est encore une carte qui apporte le doute, et pourtant c'est (encore) une carte de l'IPSN ... Comme nous avons vu qu'une activité surfacique 350000 Bq / m² correspond à une dose de 2,190 mSv / an, nous en déduisons que 20000 Bq / m² (350000 Bq / m² / 17,5) correspond à 0,125 mSv / an (2,190 mSv / 17,5) (4). Et 0,125 mSv / an, c'est moins que la dose annuelle due aux rayons cosmiques (0,350 mSv / an).

La législation française exige une dose inférieure à 1 mSv / an pour le public en plus de la dose due à la radioactivité naturelle. En prenant encore la correspondance 350000 Bq / m² <=> 2,190 mSv / an, on déduit que 1 mSv / an (2,190 mSv / an / 2,190) correspond à environ 160000 Bq / m² (350000 Bq / m² / 2,190). C'est-à-dire qu'il faudrait une activité surfacique de 160000 Bq / m² pour atteindre la dose annuelle maximale autorisée par la législation française, cette limite étant un seuil de sécurité et non pas un seuil de danger au-delà duquel de graves problèmes de santé apparaîtraient à coup sûr. Or ces 160000 Bq / m² n'apparaissent sur aucune carte. S'ils sont présents, c'est dans des endroits très très localisés (ce qui n'ôte rien à leur dangerosité, on est bien d'accord).

Remarque : la carte 1, toujours avec la même correspondance activité surfacique - dose annuelle, annonce donc des doses d'environ 0,01 mSv / an. C'est avant l'accident de Tchernobyl, mais cette dose ne représente pas uniquement la radioactivité naturelle et surtout elle ne représente que la radioactivité due au césium 137. Au cas où vous vous seriez posé la question, il est donc normal que cette dose de 0,01 mSv / an soit différente des fameux 2,4 mSv / an de radioactivité (tous radionucléides confondus) naturelle.

la carte 7 quant à elle montre l'activité surfacique du césium 137 sur toute l'Europe plusieurs années après l'accident de Tchernobyl. Ce nombre d'années exactes m'est inconnu. Cette carte date de 1998, supposons que les mesures datent de la même année, soient douze ans après l'accident de Tchernobyl. il est encore étrange que la Corse fasse partie des régions les moins touchées. compte tenu de l'échelle il est difficile d'analyser une continuité entre les cartes de France quelques jours après l'accident de Tchernobyl et cette carte de l'Europe. à cause de sa demi vie de 30,07 ans, la quantité de césium 137 n'a diminué que de 24 % en douze ans (100 % - 2 -12 ans / 30,07 ans %). en admettant que l'activité surfacique moyenne de la Corse tout entière était de 23000 Bq / m² quelques jours après l'accident de Tchernobyl, elle devrait être encore d'environ 17500 Bq / m² douze ans après. Cela dit dans ce cas précis il serait injuste, sans autres informations, de mettre en défaut les mesures sur le terrain. En effet, en douze ans de nombreux phénomènes naturels ont très bien pu évacuer le césium 137 (vent, pluie, chutes de neige et fonte des neiges).

on remarque, toujours sur cette carte 7, que les activités surfaciques ont logiquement et heureusement diminué depuis les jours qui ont immédiatement suivi l'accident de Tchernobyl. Les doses annuelles correspondantes sont donc logiquement elles aussi à celle des jours qui ont suivi l'accident de Tchernobyl. Et comme celles-ci n'étaient pas dangereuses (nous l'avons vérifié un peu plus haut), les doses annuelles 12 ans après ne sont pas non plus dangereuses, même si la radioactivité était présente toute l'année pendant douze ans.

La CRIIRAD s'est collée à l'exercice de comparaison des cartes 1 et 6 :

Carte de France de la CRIIRAD.

 

 

Activités dûes au radio-isotope césium 137 provenant de Tchernobyl. Calculées par la CRIIRAD à partir des données IPSN ou IRSN. Le but de la CRIIRAD est de montrer que les données communiquées par l'IRSN (ou IPSN) sont fausses. En effet, la CRIIRAD a utilisé les données des atlas officiels des communautés européennes, elle a noté les activités surfaciques totales en césium 137 avant l'accident de Tchernobyl (carte 1), et après l'accident (carte 6). ensuite elle a soustrait les deux : total césium 137 après - total césium 137 avant. le résultat de ce calcul est censé être l'apport unique de la radioactivité de l'accident de Tchernobyl. Or certaines zones géographiques donnent un résultat négatif ("négatif" sur la carte ci-contre). on en déduirait donc que l'accident de Tchernobyl a ôté de la radioactivité :-).

Ce sont les cartes 1 et 6 qui amènent à cette carte 8. Vue la «précision " des cartes 1 et 6, composées de régions géographiques différentes, et de plages de valeurs plutôt que de valeurs nominales avec tolérances, il était très probable d'arriver à ce genre de résultats incohérents.

Source : CRIIRAD.

 

Carte 8.

 

 

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